POSTE FERROVIAIRE
(Sujet abordé et agréablement développé avec de nombreuses interrogations par † Hervé Tanter dans les "Feuilles Marcophiles FM 270 pages 11 & 12 )
LES MALLES POSTE QUI ASSURAIENT LE TRANSPORT DU COURRIER FURENT AU COURS DU 18ème SIÈCLE REMPLACÉES PEU A PEU PAR LE CHEMIN DE FER.
LA LIGNE LISIEUX - PONT-L’ÉVÊQUE - HONFLEUR FUT INAUGURÉE LE 7 JUILLET 1862 ( Mr A.LUARD Maire )
MALGRÉ QUE L'ON NE PUISSE REMARQUER, MANIFESTEMENT, L'ACHEMINEMENT DU COURRIER PAR LA LIGNE FERROVIAIRE 231 QU'A PARTIR DE 1866 SEULEMENT, AVEC L'UTILISATION DE TIMBRE A DATE ONDULÉ DES "CONVOYEURS STATIONS"; UN SERVICE POSTAL FERROVIAIRE ÉTAIT DÉJÀ MIS A DISPOSITION DU PUBLIC A PARTIR DE 1863.
LA GARE DE CHEMIN DE FER DE HONFLEUR POSSÉDAIT DEUX BOITES DITES "MOBILES" QUI DEVAIENT FONCTIONNER SELON LE MÊME PRINCIPE QUE CELLES DU BATEAU A VAPEUR.
LA BOITE DU DÉPART DU MATIN ÉTAIT DÉCROCHÉE, CERTAINEMENT PAR LE CHEF DE GARE, CONFIÉE AU CONDUCTEUR DU TRAIN ET REMPLACÉE PAR UNE SECONDE BOITE VIDE.
EMMENÉE A LISIEUX POUR ETRE "LEVÉE" DE SON COURRIER PAR UN EMPLOYÉ DES POSTES, RAMENÉE VIDE DANS LA JOURNÉE PAR UN AUTRE TRAIN, ELLE VENAIT AINSI REMPLACER CELLE DU DÉPART DU SOIR.
LES MARQUES POSTALES
LETTRE ACHEMINÉE PAR VOIE FERROVIAIRE / LIGNE 231 9 NOVEMBRE 1866 (ci-dessous)
LETTRE ACHEMINÉE PAR VOIE FERROVIAIRE / LIGNE 231 AVANT 1866 (ci-dessus)
A l'inverse d'une boîte aux lettres mobile de gare (ou de courrier d'entreprise), une boîte aux lettres fixe de quartier est relevée par un agent des postes qui se déplace, et qui est autorisé à l'ouvrir et à extraire les lettres présentes à l'intérieur (facteur releveur). les lettres d'une boîte aux lettres fixe de quartier sont remises au bureau de poste de ville, qui frappe ses marques (losange chiffré/timbre à date).Les lettres d'une boîte aux lettres mobile sont extraites par un agent des postes déterminé habilité à le faire par l'administration.La boite est déplacée de son support par une personne autorisée (entreposeur, courrier) pour être présentée fermée à un agent des postes déterminé autorisé à l'ouvrir. Dans le cas de Honfleur, il n'y a pas d'entreposeur habilité à le faire (sinon, on aurait un dateur "Gare de Honfleur"), et le courrier convoyeur de dépêches (qui transporte les dépêches closes issues du bureau de poste de Honfleur) ne pourra pas la relever avant septembre 1866 (circ. 487, BM 133).
Cette lettre écrite à Honfleur est entrée dans le service postal en gare de Lisieux via l'ambulant de Cherbourg à Paris. Comment ? : elle a été mise dans la boîte aux lettres de la gare de Honfleur, qui étant mobile, a été décrochée de son support soit par l'entreposeur s'il existait, soit par le courrier convoyeur de la ligne Honfleur à Lisieux, et a été amenée par ce dernier fermée jusqu'en gare de Lisieux. Là, elle a été présentée au wagon-poste, elle a été ouverte,vidée, et rendue au courrier convoyeur qui l'a ramenée (probablement le lendemain matin) à la gare de Honfleur, où elle a été raccrochée. La lettre a été traitée par un agent de l'ambulant (voir les marques postales qui font foi). Il n'est pas impossible aussi que la boîte mobile de Honfleur,transportée fermée par le courrier convoyeur non manipulateur de la ligne Honfleur/Lisieux ait pu être présentée à l'entreposeur de Lisieux, possiblement habilité à l'ouvrir depuis 1864 (pourquoi pas si les horaires des uns et des autres s'y prêtaient?),mais dans ce cas la lettre porterait le dateur "Gare de Lisieux" et le losange de l'ambulant.
(commentaire sur cette lettre aimablement rédigé par MrJ.F. ESTEL)
RARE UTILISATION DU CACHET ONDULÉ DES CONVOYEURS STATION SUR LE TIMBRE POSTE
N° 43 B ( Case 4 )
Du fait de sa grande proximité avec la zone d'industries "les bois du nord", "le poudreux", la gare et ses boites aux lettres était l'endroit idéal pour déposer le simple courrier d'entreprise sans avoir à aller jusqu'en centre ville au bureau de poste.